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Documentation

Comprendre la VOip

La voie de la qualité

Même si la réduction de la facture téléphonique est une motivation évidente lors du passage à la VoIP, la qualité de la voix doit impérativement être préservée. Plusieurs conditions, simples à réunir, conditionnent la qualité de la voix :

  • Le débit de l’accès Internet en réception et en émission
  • La norme de codage de la voix (codec)
  • Le délai de transmission de la voix entre correspondants

La particularité de la VoIP est de nécessiter un débit identique en émission et en réception. Or, par définition, les accès ADSL ont des débits asymétriques, plus élevés en réception (débit descendant). Pour apprécier la capacité d’un accès Internet à supporter la voix sur IP, il faut donc impérativement vérifier le débit en émission (débit montant).

Codeur + décodeur = codec

Les équipements de voix sur IP supportent généralement plusieurs Codecs, suivant la qualité et le débit désirés. Le Codec le plus ancien et le plus utilisé encore de nos jours est G.711. C’est le standard de codage de la voix sur le réseau téléphonique commuté et de tous les PABX numériques du marché. Pour acheminer la voix sur Internet, le G.729 présente actuellement le meilleur compromis qualité-débit.

Principaux codecs Date de normalisation Débit voix KBITS/S Débit IP Total kbits/s Qualité* note sur
G.711 1972 64 80 à 100 4,2
G.729 1995 8 23 à 30 4
G.723.1 1995 6,3 / 5,3 20 à 25 3,9 / 3,7
GSM 1994 5,6 - 3,5 / 3,7
GSM EFR 1995 13 - 4

* Note de qualité : 5 = Excellent, 4 = bon, 3 = Moyen, 2 = Dégradé, 1 = Mauvais (Score MOS)

Pour estimer la capacité d’un accès Internet en nombre de communications simultanées, il est important de prendre en compte le débit IP total correspondant d’une part à la voix proprement dite et d’autre part aux informations complémentaires permettant de l’acheminer (signalisation et en-têtes de protocole).

Temps de latence

Enfin, le temps de transmission de la voix entre correspondants ne doit pas dépasser un certain délai sous peine de dégrader la qualité. Il correspond au temps nécessaire pour :

  • coder la voix (la compression augmente toujours le délai de codage),
  • transmettre la voix sur Internet.

En pratique, un délai de 100 à 150 ms pour transmettre la voix est un maximum. Dans la mesure où le délai introduit par le codage reste sensiblement constant, c’est le temps de transmission sur Internet (latence) qui sera déterminant. De plus, lorsque la latence est trop élevée, il est probable que certains paquets d’information arrivent de manière trop désordonnée et que la qualité se dégrade nettement (voix métallique ou hachée). On rencontre alors le phénomène de gigue (jitter en anglais).